On sait que l’environnement joue un rôle primordial dans la survenue des phénomènes asthmatiques. Cependant, on peut être amené à se demander si l'asthme n'est pas directement dû à une anomalie génétique. Si oui, a-t-on pu identifier les gènes mis en cause dans la maladie ?
Est-ce par l'intermédiaire de mutations que la maladie se révèle ?
Pour finir, cette maladie peut-elle être considérée comme étant héréditaire ?
Pour cela, on peut retracer l'histoire de cette maladie et ainsi les étapes de sa découverte :
C'est au 19 ème siècle avant JC que le mot "asthme est inventé", on le trouve notamment dans l'Iliade de Homer. Le médecin Grec Arétée mais également Moïse en parlent dans leurs ouvrages comme une crise d’étouffement et Arétée souligne même que cette crise serait en rapport avec la profession de l'individu. On commence à voir que cette maladie est transmise de générations en générations.
Au 17 ème, on commence à parler de l'aspect nerveux de la maladie, de nombreuses études sont menées mais aucune ne converge vers les mêmes idées.
En 1698, John Floyer est le premier asthmatique à parler de sa maladie dans son ouvrage Treatise of the asthma, premier livre consacré à l'asthme.
C'est seulement en 1916 que la première étude fiable sur l'asthme est réalisée par Cooke et Vander Veer. Ils en conclu que les facteurs de prédisposition sont transmis selon un mode mendélien autosomique dominant. (on caractérise d'autosome, tout chromosomes de notre patrimoine génétique excepté les chromosomes sexuels X Y). Il va donc suffire qu'un seul allèle de gène soit porteur du facteur de prédisposition pour que l'individu soit atteint d'asthme. (=dominant) (allèle d'un gène = variation de la séquence d'un gène)
En 2002, des chercheurs de Genome Therapeutics et de l'université de Southampton aux Etats -Unis ont pu identifier une région sur le chromosome 20 liée à l'asthme. En affinant leur recherche, ils ont pu affirmer que la mutation du gène ADAM 33 serait impliqué chez l'individu porteur de la maladie.
De plus, depuis 2002, d'autres études ont vu le jour et montrent que d'autres gènes, placés sur des chromosomes différents sembleraient offrir également une prédisposition à la maladie. Ces gènes sont situés sur les chromosomes 5,6,11,14 et 20, et nous montrent ainsi que l'asthme n'est pas une maladie monogénique :
Pour cela, on peut retracer l'histoire de cette maladie et ainsi les étapes de sa découverte :
C'est au 19 ème siècle avant JC que le mot "asthme est inventé", on le trouve notamment dans l'Iliade de Homer. Le médecin Grec Arétée mais également Moïse en parlent dans leurs ouvrages comme une crise d’étouffement et Arétée souligne même que cette crise serait en rapport avec la profession de l'individu. On commence à voir que cette maladie est transmise de générations en générations.
Au 17 ème, on commence à parler de l'aspect nerveux de la maladie, de nombreuses études sont menées mais aucune ne converge vers les mêmes idées.
En 1698, John Floyer est le premier asthmatique à parler de sa maladie dans son ouvrage Treatise of the asthma, premier livre consacré à l'asthme.
C'est seulement en 1916 que la première étude fiable sur l'asthme est réalisée par Cooke et Vander Veer. Ils en conclu que les facteurs de prédisposition sont transmis selon un mode mendélien autosomique dominant. (on caractérise d'autosome, tout chromosomes de notre patrimoine génétique excepté les chromosomes sexuels X Y). Il va donc suffire qu'un seul allèle de gène soit porteur du facteur de prédisposition pour que l'individu soit atteint d'asthme. (=dominant) (allèle d'un gène = variation de la séquence d'un gène)
En 2002, des chercheurs de Genome Therapeutics et de l'université de Southampton aux Etats -Unis ont pu identifier une région sur le chromosome 20 liée à l'asthme. En affinant leur recherche, ils ont pu affirmer que la mutation du gène ADAM 33 serait impliqué chez l'individu porteur de la maladie.
De plus, depuis 2002, d'autres études ont vu le jour et montrent que d'autres gènes, placés sur des chromosomes différents sembleraient offrir également une prédisposition à la maladie. Ces gènes sont situés sur les chromosomes 5,6,11,14 et 20, et nous montrent ainsi que l'asthme n'est pas une maladie monogénique :
Caryotype humain (23 paires de chromosomes) |
·
Par exemple, sur le
chromosome 5, on peut trouver des gènes codant pour un groupe de cytokines, qui
est une molécule impliquée dans la réaction immunitaire, et donc dans l’inflammation
des bronches chez les sujets asthmatiques.
·
Autre exemple, on
trouve des gènes codant pour les récepteurs des lymphocytes T (LT) sur le
chromosome 14. Les lymphocytes T sont des cellules immunitaires impliquées dans
la réponse immunitaire secondaire.
En somme, on a encore des doutes sur les gènes responsables de l'asthme et des études sont effectuées de nos jours. Bientôt, on en saura plus sur cette maladie complexe.
En somme, on a encore des doutes sur les gènes responsables de l'asthme et des études sont effectuées de nos jours. Bientôt, on en saura plus sur cette maladie complexe.
· Cependant, c'est l'étude réalisé sur le gène ADAM33 (A Disintegrin And Metalloproteinase 33), situé dans la région p13 du chromosome 20 qui reste la plus fiable:
Lors d’une
cicatrisation d‘un tissu (par exemple la cicatrisation de l’épithélium
bronchique après une desquamation), les fibroblastes* et myofibroblastes* doivent
se déplacer pour combler la plaie et s’aident de la matrice
extracellulaire pour leur déplacement. Les métalloprotéases interviennent donc
pour modifier la matrice et ainsi aider les fibroblastes à se déplacer lors du
phénomène de cicatrisation.
Cependant, des
mutations du gène ADAM33 génèrent un mauvais fonctionnement de la
metalloprotéase-33. Celle-ci n'est plus capable de couper ces liaisons. Il va y
avoir une accumulation de matrice extracellulaire et de lame basale au niveau de
la muqueuse des bronches. La cicatrisation devient donc moins efficace car les fibroblastes
ne peuvent plus se déplacer correctement vers la plaie.
Les métalloprotéases
jouent donc un rôle important dans le remodelage bronchique car elles sont à
l’origine de l’accumulation de la matrice extracellulaire et de la mauvaise
cicatrisation des voies respiratoires (ce qui engendre cet état d’inflammation
quasi-constant).
Une métalloprotéase-33
Ces gènes sont
appelés des gènes de prédisposition à l’asthme. L’individu ne
développera pas forcément la maladie même si il possède ces gènes de
prédisposition à l’asthme. La maladie ne s’exprime que si l’environnement est
favorable à son apparition, c’est-à-dire si l’individu est en présence d’un air
pollué, si il fume, si il est en contact avec des substances nocives et agressives pour les voies respiratoires ou si
son organisme considère certains éléments comme allergènes (acariens, pollens,
animaux domestiques,…)
GÈNES (marqueurs de
prédisposition à l’asthme) +
ENVIRONNEMENT
=
EXPRESSION DE LA MALADIE
En ce qui concerne la
transmission héréditaire de la maladie, rien n'est encore prouvé et seuls des
sondages et études de populations peuvent nous renseigner. Ainsi, des résultats
indiquent que le risque de développer des symptômes asthmatiques en l'absence
d'antécédents parentaux est d'environ 10%. Cependant, on remarque une
augmentation de 25% du risque de développer la maladie lorsque l'un des
parents est atteint et une augmentation de plus de 50% du risque d'être
atteint lorsque les deux parents sont atteints.
Fibroblastes* : cellules présentes dans le tissu conjonctif et qui assurent le renouvellement de la matrice extracellulaire. Elles sécrètent les protéines constitutives de la matrice (glycoprotéines, protéoglycanes, fibres de collagène) et possèdent des métalloprotéases sur leurs membranes.
Fibroblastes* : cellules présentes dans le tissu conjonctif et qui assurent le renouvellement de la matrice extracellulaire. Elles sécrètent les protéines constitutives de la matrice (glycoprotéines, protéoglycanes, fibres de collagène) et possèdent des métalloprotéases sur leurs membranes.
Myofibroblastes* : Ce sont des fibroblastes particuliers qui jouent un rôle clé lors de la cicatrisation. Ils possèdent la particularité de pouvoir se contracter grâce à leurs filaments d’α-actine.
Etude sur la métalloprotéase : Van Eerdewegh P. ,Peu R.D. ,Dupuis R.D. ,Del Mastro R.G. ,Chutes K. ,Simon J. ,Torrey D. ,Pandit S. ,McKenny J. ,Braunschweiger K. ,et al.( 2002 ) . Association du gène ADAM33 avec l'asthme et l'hyperréactivité bronchique Nature 418 : 426 - 430 . CrossRef Medline
Cependant, l'asthme n'est pas uniquement génétique. La pollution de l'air intérieur par exemple joue un rôle important. Voici en article qui traite justement de ce lien.
RépondreSupprimerhttp://air-labo.be/asthme-et-pollution-interieure-le-lien-alarmant/